Qu'en est-il en 2017 de la condition agricole ?

Qu’en est-il en 2017 de la condition agricole ?

La condition agricole est un sujet qui  me touche. Je n’arrive pas à comprendre comment ce sujet peut autant passé à la trappe. Je me questionne beaucoup sur le sujet. Qu’est-ce que l’on a mal fait ? Qu’est-ce que l’on peut corriger ? Est-ce que l’on peut corriger quelque chose ? Doit-on attendre un geste des politiques ? En tant que consommateur avons-nous un rôle à jouer ?

Voici les différentes questions que je me pose sur la condition agricole. Mais avant d’essayer de trouver des solutions qu’en est-il de la condition agricole en 2017 ?

Pour répondre à cette question et présenter un bref état des lieux, je vais m’appuyer sur une vidéo de Nicolas Meyrieux. Humoriste sur Youtube qui présente ses vidéos « La Barbe ». Celle-ci s’appelle LA CONDITION AGRICOLE. Cool c’est pile le thème de cet article :). Avant de te laisser regarder la vidéo, je voulais juste attirer ton regard, dans le cas où tu te pose des questions, sur la description longue de la vidéo, où Nicolas Meyrieux donne toutes ses sources pour réalisées sa vidéo.

Maintenant place au visionnage et on en discute après !

Comme tu pouvais t’en douter, la condition agricole en 2017 n’est pas glorieuse. Ce n’est pas quelque chose de nouveaux. Comme expliqué dans la vidéo, la bascule a commencé après la guerre.

La question d’aujourd’hui est surtout, pouvons-nous améliorer cette condition agricole ?

Le passage où Julien Pestel joue le rôle du citoyen lambda étant interviewé m’a bien fait rire, et attristé à la fois. En effet entre le discours et les actes souvent, nous simple consommateur nous ne sommes pas cohérent.

Le début de l’interview, compliqué de dire le contraire. Nous avons tous besoin de nous nourrir. Nous savons bien que c’est grâce aux agriculteurs que nous avons accès à toute cette nourriture. De ce fait, il nous parait logique qu’ils doivent réussir à vivre décemment et ce en vendant leur produit. En somme comme tout autre corps de métiers.

Par contre, lorsque l’on étudie les différents leviers possibles, il n’y a plus beaucoup de personnes aidant réellement les agriculteurs.

Le consommateur a été habitué à ce que l’on lui facilite son parcours d’achat. En plus il faut que l’on paye le moins cher possible.

La quête du moins cher et de la simplicité, cause de la mauvaise condition agricole ?

Je pense en effet que le consommateur a sa part de responsabilité dans cette condition agricole. En 2016, de nombreux articles sortaient en indiquant qu’un agriculteur sur trois gagne moins de 350€ par mois. Nous nous nourrissons grâce au travail des agriculteurs, mais eux n’arrivent pas à se nourrir grâce à ce travail. Injuste tu ne crois pas ?

Comment en est-on arrivé là ?

Voici les éléments qui me viennent en tête, je passe sûrement à côté de certains. Donne moi les tiens en commentaire de cet article.

  • Le manque de liens avec les agriculteurs et ce que nous mangeons,
  • Le besoin de facilité,
  • La recherche du prix le plus bas.

Le manque de liens avec les agriculteurs et ce que nous mangeons

Pourquoi est-ce que selon moi cela a un impact sur la condition agricole ?

Si on revient quelques années en arrière, soit par ce que l’on peut lire, soit en discutant avec nos aînés. On trouvera rapidement des discours où ils nous disent :

A mon époque, j’allais chercher directement mes légumes à la ferme.

Moi, à mon époque, je me souviens qu’on tuait directement la poule qu’on allait manger.

Je me souviens à mon époque, on avait presque tous un potager pour faire quelques légumes de saison.

En effet, je pense qu’on a vraiment perdu ce lien avec notre alimentation. Et donc avec toute la chaîne que cela implique. Je trouve que l’on a moins conscience du travail fournit afin que tous nous puissions manger à notre faim.

Si on retrouvait ce lien, on serait plus touché par le traitement que subissent les agriculteurs. Que ce soit en France ou à l’étranger. Pour rappel, en 2016, un agriculteur se suicidait tous les deux jours en France.

Comprendre comment est créé, fabriqué, transformé, tout ce que l’on mange est donc pour moi une nécessité.

Le besoin de facilité

J’ai l’impression que c’est la quête ultime de notre époque. Il nous faut de la facilité partout. Ce n’est pas forcément une mauvaise chose, si ce n’est pas au détriment d’autre chose. C’est donc arrivé également dans notre assiette.

Tout d’abord on a facilité notre processus d’achat.

1957, arrivée de la première enseigne de grande surface en France. Et ce ne fut que le début. C’est vrai que c’est pratique de réussir à tout trouver ou presque au même endroit.

Mais qu’est-ce que ça a amené également ? Un quasi monopole de ces groupes qui peuvent mettre une pression facile sur leurs fournisseurs et dans ce cas, sur les agriculteurs.

Ensuite on a également facilité ce que nous mangeons. En effet avec l’épanouissement et la libération de la femme. Et comme l’homme met du temps à jouer son rôle dans le foyer. Nous avons de moins en moins de temps. Tout du moins, nous en prenons de moins en moins, pour cuisiner. Il faut donc trouver une alternative.

C’est à ce moment là que s’est développée l’industrie agroalimentaire. Avec elle, tous ces plats préparés. Facile, il ne reste plus qu’à les réchauffer ! Facile en effet. Mais pas uniquement pour la facilité de consommation. Facilement, cela accéléré la perte du lien avec ce que nous mangeons. Compliqué de savoir exactement ce que nous mangeons dans un plat préparé, ni d’où cela vient.

La recherche du prix le plus bas

C’est humain et logique. Nous souhaitons dépenser le moins d’argent possible. De plus en plus il est compliqué de mettre une réelle valeur derrière un objet ou un service. On voit des promotions partout. Dernier exemple en date avec le Black Friday. Nous avons de nombreuses choses « gratuites », nos mails, les réseaux sociaux, la vidéo qu’on vient de voir. Au final rien n’est gratuit, ils trouvent juste un autre moyen de se financer.

Dans le cas précis de l’agriculture, actuellement nous ne payons pas ou très rarement le producteur au vrai prix. Il ne décide pas à quel prix est vendu son produit. J’ai trouvé cet article pour illustrer mon propos, qui ne concerne que l’élevage par contre. Si tu en trouves sur l’agriculture en général cela m’intéresse.

Donc en gros on fixe le prix à l’agriculteur et ensuite on essaie de faire en sorte qu’il arrive à en vivre via des aides. Dans les faits on paye deux fois, une fois par notre consommation et une seconde par l’imposition. Selon les interlocuteurs on peut même arriver jusqu’à payer quatre fois le prix du produits…

Il serait plus juste à la fois pour le consommateur et pour le producteur que l’on paye directement le prix juste.

Notre consommation a un sens et un impact sur la condition agricole

Quelles sont les solutions pour aider la condition agricole ?

Je pense que vous me voyez venir depuis assez loin maintenant. Il existe plusieurs solutions pour aider la condition agricole. Ce site a d’ailleurs en partie été créé avec cet objectif. On souhaite expliquer pourquoi et comment notre consommation peut aider l’économie locale. Qu’il est également important d’avoir une traçabilité sur les produits que nous achetons.

Nous devons donc essayer de retrouver ce lien perdu avec le chemin de notre alimentation. Et là libre à chacun de prendre la voie qui lui convient.

Certains vont préférer aller sur les marchés, d’autres sont membres d’une AMAP. Sinon certains sont adeptes de la Ruche qui dit Oui. Au passage on t’invite si tu ne l’as pas encore lu à lire cet article d’une responsable d’une ruche. De nombreuses solutions se développent, récemment nous vous avons parlé d’Alancienne. D’autres vont favoriser la vente directe. Le plus important est vraiment de renouer ce lien avec les aliments et les producteurs.

Personnellement j’y ai trouvé de nombreux avantages. Je connais mes producteurs, il est toujours intéressant de comprendre comment ils travaillent. J’achète des meilleurs produits, de meilleures qualités. Et comme j’achète en direct, cela me coûte moins cher.

Le bénéfice pour eux ? Pas d’intermédiaire, ils fixent le prix qu’ils souhaitent et sont donc moins dépendants des aides.

Un autre point, c’est de limiter les produits transformés. Déjà ils coûtent plus chers et il est compliqué d’avoir toutes les informations sur la traçabilité des produits et ceux réellement dans le produit fini. Certes cela prend un peu plus de temps, mais cela peut devenir un moment convivial. il existe plein de recettes simples et excellentes ! Tu auras après le plaisir de manger tes plats avec les produits de tes producteurs locaux.

Pour conclure, oui en tant que consommateur, tu peux faire évoluer la condition agricole ! On est chacun qu’une petite goutte d’eau mais ensemble on peut faire de grandes choses.

Je vais me répéter, mais chaque achat est un vote. Alors vote bien 😉

Commentaires - 1

Adélaïde

Adélaïde

Bel article, j’aime beaucoup la vidéo de Nicolas Meyrieux, c’est une belle illustration.
décembre 29, 2017 9:50

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