La parole est à vous

Moi, consommatrice lambda et ma longue route vers le « Moksha » vert : Le Lancement

Dora souhaite faire évoluer sa consommation. Point Local va l’accompagner dans sa démarche en suivant ses avancées, les difficultés qu’elle va rencontrer et tout ce que celui-ci lui apporte. Toute l’équipe de Point Local te souhaite bon courage dans cette nouvelle démarche et est ravie de publier sur ce site un nouvel article sur tes avancées chaque troisième mardi de chaque mois. L’équipe de Point Local

Le lancement

 

Que j’aurais pu aussi appeler : La conflit de la laitue. Je m’explique.
Retour en arrière : Novembre-Décembre 2016, suite à une longue et insidieuse prise de poids je prends conscience que je ne mange pas comme il faut. Bonne vivante je me fais plaisir sur les quantités et la qualité. Mais je mange mal, tout est désordonné : les féculents le soir, la viande blanche ou rouge tous les jours à tous les repas, pas ou peu de petits déjeuners ; sans compter mon mode de vie sédentaire axé autour de mes déplacements en voiture et à cette période deux petites heures d’activité sportive. Je me mentais à moi même en pensant être hyper vigilante, un petit run de 5km le dimanche et j’éliminais mon pain au chocolat de la veille !

Mensonges et désillusions

 

Je lis des articles sur la mauvaise nutrition, des études sont publiées sur les méfaits des produits laitiers, on parle de la nourriture transformée, le bio fait une entrée fulgurante dans les supermarchés, les amies vegan font goûter des moelleux au chocolat sans produit animal, je cherche des recettes de pâte à pizza maison, la graine germée, biocoop hey mais c’est quoi le seitan, shia, tofu fumé, éco-responsabilité « toussa toussa ». Tout ça me donne le tournis, je ne sais pas par quel bout prendre le sujet et honnêtement j’ai la flemme de chercher. Et puis c’est les Fêtes, qui veut se restreindre pendant les Fêtes ?

Janvier 2017 : Noël vient de passer, et non je ne me sens définitivement plus dans mon assiette (blague intentionnelle). je fais un premier tour à la Biocoop du coin, je m’intéresse aux recettes vegan et je prends rendez-vous chez une diététicienne. c’est décidé, si je dois commencer ma révolution ce sera dans l’assiette. Si je dois me lancer dans le zéro déchet ou du moins dans le « bien consommer, consommer autrement » autant le faire sur un domaine où je me sens bien : la cuisine. De là je pourrais passer de pièce en pièce et révolutionner tous les aspects de ma vie. Bien-sûr j’essaie de changer d’autres aspects en même temps que la nutrition mais l’assiette et ce qui en découle autour reste le nerf de la guerre.

Je ne peux pas tout changer d’un coup de baguette magique, c’est pourquoi je commence d’abord par mes habitudes alimentaires, en y incorporant petit à petit des notions zéro déchet. Manger bio et local. C’est déjà tout un défi en soi, réduire la part de viande/produit animal un grand saut vers l’inconnu. Le faire pour deux : un vrai combat. Oui parce que je ne vis pas seule et il faut dire que mon compagnon n’est pas le plus coopératif ! Si quelqu’un à déjà gagner les débats suivants : peut-on être grand sportif en suivant un régime vegan ? Comment peut-on gagner de l’argent sur le ticket de caisse en achetant 100% bio ou local ? Une raclette sans charcuterie est-ce VRAIMENT une raclette ? merci de me donner vos arguments parce que moi je me heurte parfois à un mur.

Je dois donc composer avec un obstacle « mineur » : convaincre « mon public » avant chaque virée course ! Je fais donc des compromis : on va au supermarché mais on achète le plus possible bio et local ; oui on pourrait aussi lancer le débat sur le « bio » estampillé grande distribution. Les légumes sont frais et de saison, si non surgelés, la viande vient de chez le boucher ; on en achète de meilleure qualité – je bénéficie d’un RIE (Restaurant Inter-Entreprise) me permettant de varier les plats sans demander de viande et ils viennent d’introduire les plats végétariens (Ô joie!), les légumes secs en vrac, le thé en vrac, le fromage à la découpe et tout ce que nous considérons « alternatifs » (tofu, algues, beurre oléagineux etc.) chez les « hippies », oui c’est comme ça que nous surnommons la Biocoop. Très cliché j’en conviens. L’étape d’après sera le marché bio et local du samedi MATIN. J’appuie sur le matin parce que…c’est le matin quoi, motivation supplémentaire et force ultra Krishna nécessaire pour me lever à l’aube tâter des choux en plein hiver. L’autre idée serait les paniers de légumes ou le jardin de l’avenir. Encore une fois si vous avez des arguments pouvant m’aider à convaincre mon audience à la maison !

Tout ça m’amène au « conflit de la laitue » : on a tous des sacs caba dans le coffre que nous oublions une fois le panier plein, à la caisse. j’ai un peu cet oublie avec mes sacs à peser en tissu (acheter en Biocoop mais que j’aurais pu fabriquer pour rester dans la logique DIY/fait maison zéro déchet, promis dès que je n’aurais plus la flemme ou d’autres mauvaises raisons je me met à la couture). A chaque fois qu’on part faire des courses c’est une fois devant les légumes que je me souviens qu’ils attendent pliés sagement dans le placard ; résultats je suis contraintes d’utiliser les sacs biodégradables du magasin, pas écolo, pas malin vu que je vais les jeter aussitôt rentrée. Où je vais avec mes sacs et ma laitue ? Simple, pour UNE fois que je pense à ces satanés sacs, mon cher et tendre REFUSE d’en utiliser un sous prétexte c’est « trop petit pour la salade là, t’es vraiment chiante avec tes sacs à la c** tu m’as saoulée là avec tout ton délire, pas fini de me les br.. » Enfin là j’exagère carrément le propos mais c’est pour illustrer toute ma frustration dans ce combat. Un pas en avant, trois en arrière, et je recommence.

Me voilà lancer, chaque craquage est un retour en arrière, une tape sur la main mais je ne désespère pas. Mon cerveau s’habitue à la gymnastique : est-ce local ? est-ce zéro déchet ? Est-nécessaire ? Par quoi est-ce que je pourrais le remplacer ? Puis-je le faire à la maison ? De là j’achète ou je fabrique, je fais pousser ou je ré-utilise.

Combien temps je vais tenir ? est-ce que ça finira par devenir naturel pour moi ?

Au prochain article !

Dora

Je m'appelle Dora, j'ai 28 ans, Angevine depuis 3 ans, je continue de découvrir ma ville, à pied, à vélo, dans les bars et les restaurants. J'aime manger, rire et danser, lire et écouter de la musique. mes journées sont partagées entre le travail, le sport et la maison. Je pars à la découverte de la culture et d'autres Cultures grâce à internet et surtout les voyages. Je marraine une ruche de 16 000 abeilles (rucher de Ribou) ainsi que 50m² de fleur à butiner via Un toit pour les Abeilles, ça c'est pour mon côté militant! Je ne suis pas une auteure née mais j'espère que vous apprécierez ma lecture. Dora

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