Me revoilà, il y a 2 ans et demi, j’écrivais mon premier article pour Point Local. Cet article de 2017 concernait un partage d’astuces pour les reventes et rachats de vêtements et de livres (disponible ici).
Cette écriture et lecture régulière du site Point Local nous a permis de nous questionner en famille sur notre consommation et notre production de déchets. Nous sommes une famille de 5 composée de 2 adultes, 2 ados (15 et 12 ans) et 1 enfant (9ans). Les enfants sont très conscients de l’impact des déchets et sont sensibles à leur production. Changer notre consommation n’a donc pas été difficile. Pour les adultes, 3 points étaient des freins à la modification de la consommation :
Il ne faut pas que ça prenne plus de temps
Il ne faut pas que ça coûte plus cher
Il ne faut pas que ça complique le stockage
Après 2 ans et demi, le bilan déchets est positif mais les efforts restent à poursuivre…
En effet, notre container jaune de déchets cartons, papiers, alus, et plastiques devait être vidé tous les 15 jours en 2017, et souvent il débordait. Aujourd’hui, il peut être vidé tous les mois et c’est plus souvent du carton ou du papier qui le remplissent. Nous avons beaucoup moins de plastiques.
Notre container noir ou poubelle ménagère est vidé tous les mois mais seulement pour éviter de laisser pourrir les déchets dedans parce que souvent il ne contient que 2 ou 3 sacs de 10 litres. C’est encore trop mais avant, un sac de 30 litres était rempli en moins d’une semaine.
Une organisation différente où on ne prend pas plus de temps, et ça ne nous coûte pas plus cher
Cette consommation différente ne nous prend pas plus de temps, mais nous a demandé des recherches et une autre organisation. Nous avons d’abord cherché dans les produits que nous consommions tous les produits suremballés et les produits emballés inutilement et les avons bannis, au profit d’autres produits moins emballés ou fabriqués à la maison. Nous avons ensuite recensés tous les produits que nous pouvions acheter d’occasion et favorisons cette consommation pour le non alimentaire. Concernant l’alimentaire, nous avons recherché les ventes directes de producteurs autour de chez nous. En plus, aller faire nos achats à la ferme, au delà de limiter les emballages, limitent les déchets carbone et permet des ballades sympa, en famille. Par exemple, le jeudi c’est mon rdv avec ma numéro 2 pour aller chez le maraîcher, en vélos, à pieds ou en voiture (ça arrive encore…). Nous n’avons pas encore la chance d’avoir un magasin vrac proche de chez nous alors nous multiplions les points de commerce producteurs mais ça nous multiplie ces sorties. Cependant le maraîcher a développé de plus en plus de partenariat avec d’autres producteurs pour que l’on trouve plus de produits (en plus des légumes, nous avons fruits, pains, œufs, volailles). Nous achetons donc généralement en plus grosses quantités les viandes et denrées sèches et stockons. Pour les produits d’hygiène, nous les fabriquons de plus en plus souvent et les stockons dans des pots de verre récupérés. C’est une activité que je partage avec ma numéro 1, pour fabriquer la lessive, le savon liquide, le gel douche, les pains de savons, le shampoing solide et même des bougies.
Cette nouvelle organisation n’a pas modifié notre budget. L’achat d’occasion et la fabrication de nos produits a équilibré les différents surcoûts alimentaires pouvant exister.
En terme d’organisation de stockage à la maison, il a aussi fallu prendre de nouvelles habitudes. Le congélateur nous permet de conserver les viandes, fruits et légumes achetés en plus grande quantité en une seule fois. Au retour de la ferme, on trie les légumes en deux catégories ceux que l’on peut garder dans les caisses prévues à cet effet dans le garage et ceux que l’on doit cuisiner rapidement et conserver dans le frigo ou congélateur en fonction des quantités. Quant aux produits secs, on a acheté plein de jolies boîtes parce qu’on en avait pas assez à récupérer pour ranger toutes les légumineuses, graines, farines, sucre, fruits secs… Et nos étagères, en plus d’être organisées sont joliment décorées. J’ai essayé de répertorier nos différentes organisations depuis qu’on a choisi de limiter notre production de déchets.
Consommation avant
Nouvelle consommation
Nouvelle gestion de déchets
Livres, CD, DVD, cahiers
Achats en librairie ou par correspondances
Emprunt en médiathèque, abonnement à netflix, boîtes à livres, rakuten.fr, momox.fr
Boîtes à livres, momox.fr, rakuten.fr, réutilisation des papiers en brouillons…
Vêtements
Achats en boutiques ou par correspondances
Dons, vinted, percentil, couture avec des chutes de tissus ou d’anciens vêtements, achats en boutiques plus rares
Prêts, ressourcerie, allovoisin, le bon coin, achats en boutique plus rares
Ressourcerie
Nourriture
Achats en supermarché
Fermes, nos poules (pour les œufs), magasins bio, quelques produits encore au supermarché
Poules, composteur, poubelle ménagère, et poubelle jaune pour les emballages moins fréquents
Produits d’hygiène
Achats en supermarché
Fabrication maison, magasins bio
Poules, poubelle jaune pour des emballages
Notre plus grande réussite…
Notre plus grande réussite a été Noël 2019. Nous avons modifié nos emballages de cadeaux par de la récupération de papiers ou de sacs, ou par des emballages tissus. Et nous avons offerts un peu plus de cadeaux faits maison, de cadeaux de seconde main ou encore de temps partagés (sorties, spectacles, restaurants…).
Nous sommes contents du chemin parcouru mais nous constatons qu’il nous reste encore des efforts à fournir même si en y réfléchissant, on constate que ce ne sont pas des efforts si compliqués.
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