
Claire, la bascule vers le zéro déchet
Claire a décidé de témoigner sur sa bascule vers le zéro déchet. Nous te laissons découvrir les différentes étapes de son évolution. On est très content d’accueillir son témoignage surtout qu’une petite référence concernant les deux fondateurs de ce site est cachée dans ce témoignage. 🙂 Encore merci Claire, et bonne lecture ! L’équipe de Point Local
Tout d’abord, je tiens à préciser que je ne suis pas ce qu’on pourrait qualifier une écolo convaincue de longue date. En fait, à l’origine, je suis plutôt concernée par ce qu’il y a dans mon assiette : du fait maison (j’adore cuisiner, et surtout grâce à mes parents je n’aime pas trop les produits industriels), et des bons produits.
Pour trouver ces bons produits, j’ai commencé à faire le marché de producteurs bio qui se tient tous les mercredis en fin d’après-midi (une chance, je n’arrive pas à faire les marchés en semaine dans la matinée : c’est dur de travailler à temps plein).
Bref, on en était là de notre fonctionnement familial : le maximum de fait maison, mais quand même des goûters tous prêts de temps en temps, et les sacro-saint céréales sucrées pour les enfants (deux, de 9 ans et 11 ans). Les courses hebdomadaires au drive pour gagner ce temps si précieux quand on est deux à bosser à plein temps avec deux enfants.
Plusieurs événements se sont succédés pour ma bascule vers le zéro déchet :
- Changement de boulot pour moi (adieu le drive à 200m du boulot)
- Changement de boulot pour ma sœur : c’est elle l’écolo convaincue de la famille : elle est devenue animatrice territoire zéro déchet (et là, il a bien fallu qu’elle m’explique ce qu’est le zéro déchet).
- Passage à la maison l’été dernier de mon cher cousin et de sa compagne, elle aussi écolo convaincue : ils ont laissé trainer, l’air de rien, le livre de la famille presque zéro déchets, les fourbes.
Là, je crois que c’est vraiment ce qui m’a fait basculer, à la lecture de ce livre, j’ai compris qu’au-delà de l’objectif zéro déchet, tout déchet évité est bon à prendre.
La bascule vers le zéro déchet, toute la famille concernée
Une conférence familiale était devenue indispensable : attention, nous allons changer de mode de consommation. Cela tombait très bien, le médecin, en voyant les enfants pour le sport, nous a alertés sur la pente dangereuse de leur poids, ce qui nous a donné un argument supplémentaire pour bannir les produits industriels de la maison (ils sont sur emballés, trop gras et trop sucrés). Mon homme, très sympa a tout accepté en bloc, même s’il ne s’est pas senti hyper concerné de prime abord (la cuisine c’est mon domaine, et en plus, il était hyper pris cette année-là par une formation, il a donc été très clair, il n’a pas le temps de faire beaucoup de choses).
Nous nous sommes donc lancés, avec une règle simple : on fait que si, soit c’est très simple, soit c’est amusant.
Le lancement vers le zéro déchet
La réduction des déchets a donc commencé à la maison par deux domaines (ok, pas très original) : la cuisine, et les produits d’entretiens.
Pour commencer par le moins amusant (quoi que), opération, lessive maison, très facile, mais je garde quand même de la lessive du magasin bio, rechargeable en vrac, en alternant, c’est très facile. Pour le reste, vinaigre blanc dilué avec HE c’est le top pour presque tout.
Pour la cuisine, j’ai commencé par faire mes yaourts (à 12 par jours, ça réduit beaucoup la poubelle). On a remplacé les céréales par du pain avec miel ou confiture, ou alors des flocons d’avoine, les compotes par des compotes maison, ou le plus souvent des fruits frais.
Les courses, la première étape pour une bascule vers le zéro déchet
Finalement, ce que j’ai vite compris c’est que la réduction des déchets, c’est au moment des courses que ça se gère. Pour faciliter les achats vracs, j’ai privilégié les courses au magasin bio du coin, avec sacs à vrac et tup, les achats chez les petits commerçants (viande et poisson), et le marché. Pour le prix, finalement, en achetant quasi que du bio, pour éviter de courir dans plusieurs super marchés chaque semaine, j’ai fait baisser le prix de mon panier de courses de 20€ par semaine environ (ok, je ne faisais pas des courses premier prix non plus, mais quand même).
Pour ce qui concerne le temps passé à faire les courses, c’est très différent d’avant : avant j’y allais une fois par semaine, voir tous les dix jours, mais ça prenait beaucoup de temps, et il valait mieux ne rien oublier parce que je détestais y retourner. Maintenant, je vais au magasin bio tous les mercredis après-midi, pendant les activités des enfants, cela me prend environ ½ heure pour le gros des courses de la semaine. Puis je vais faire un tour au marché, cela prend environ ¼ d’heure (c’est sur mon trajet). Souvent le samedi matin, je vais faire un petit complément, et surtout, je vais chez le poissonnier et le boucher, toujours pendant les activités des enfants, mais surtout cela se passe dans le centre d’une « petite cité de caractère », alors c’est quand même plus agréable que les allées du super marché.
Le plaisir du fait maison
Pour les choses un peu plus lourdes, mais très amusantes, j’ai fait des savons, bon la technique reste à affiner, mais ils sont très agréables. Pour pâques, j’ai fait les chocolats des enfants (un gros œuf chacun rempli de petits œufs fourrés praliné), ok tout cela existe en vrac, mais plus cher, et j’ai été très fière quand ils m’ont dit que c’était bon. Je me suis aussi mise à la couture (essuie tout, cotons à démaquiller, bouillotes), ce qui m’a permis de faire certains cadeaux, là encore, offrir du fait maison, c’est hyper gratifiant.
Un mode de vie accepté par toute la famille
Finalement, globalement, à la maison, tout le monde participe à sa manière (les enfants acceptent plutôt bien les pique-niques sans déchets qui du coup ne ressemblent pas à ceux de leurs copains, mon conjoint joue le jeu quand il va faire les courses).
La poubelle de la maison s’en ressent très largement : environ une poubelle de trente litres tous les dix jours, mais elle comprend la litière de nos deux chats. Beaucoup de points restent à améliorer, mais je reste persuadée que chaque déchet évité est bon à prendre. Cette réorganisation de notre mode de vie nous aura aussi permis de repenser notre rapport aux produits industriels (dans la salle de bain notamment), à la question du danger de certains produits (je dois avouer que mes enfants ont eu des biberons en plastique).
Pour finir, notre nouveau fonctionnement est finalement beaucoup moins stressant pour moi, j’ai moins le besoin d’accumuler des réserves alimentaires, et pourtant je ne manque de rien pour préparer les repas. Bref, un retour en arrière n’est plus possible.

- 31 octobre 2017
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